Last call – Elon Green

Aujourd’hui, je vous parle d’un roman sur lequel j’arrive pas à poser les mots. Assez problématique.

Ce roman, c’est Last call, un true crime sorti assez récemment chez Sonatine. Et c’est un roman qui m’a, déjà, accroché avec sa couv’, annonçant des « meurtres en série dans le milieu gay New Yorkais ». Et, déjà, je dois avouer que je n’avais PAS DU TOUT compris que ce serait un true crime. Je pensais, en fait, attaquer une fiction.

Mais Last Call est le résultat d’une enquête menée par Elon Green, laquelle a été récompensée du Edgar Award 2022, catégorie Best Fact Crime. Ça pose déjà la base de ce que sera ce récit.

En très bref. C’est passionnant. Mais « lourd ». Mais très instructif.

Passionnant, car Elon Green a fait un travail phénoménal de recherche, de compilation de données, d’interviews pour arriver à ce résultat. J’ai été (mettre ici un mot que j’ai perdu, entre choqué, surpris, ébahis) d’à quel point tout est précis et sans zone d’ombre. Chaque ligne de ce texte est une immersion dans cette affaire, pour laquelle rien n’existait auparavant. C’est limite un départ à zéro pour le journaliste.

Mais cette rigueur à ses limites. Chaque ligne comporte (au moins) 3 petites notes références, renvoyant à la source de l’info. Et si, certes, c’est normal pour un journaliste de citer chaque source et sourcer chaque info, j’ai très vite appris à les ignorer et à me laisser porter par cette épopée criminelle et judiciaire. Sinon, chaque phrase serait coupé dans son élan pour une recherche. Rendant la lecture, de ce fait, beaucoup plus laborieuse (D’autant que la plupart des références sont juste le nom du témoin, ainsi que la date de son audition).

Mais elle n’en reste pas moins instructive. Et plonge son lecteur au cœur d’une époque. Profitant de chaque progrès de l’enquête pour nous immerger toujours plus loin dans ce qu’était le New York de ces années-là. La vie quotidienne des habitants. Ainsi que, tout simplement, comment tournait le monde judiciaire.

Il me semble que ce doit être le premier true crime littéraire que je lis, préférant le format audio/vidéo pour ces histoires. Mais si vous savez aller au-delà de la masse d’informations et de référence de bas de page, ça reste un récit tout aussi palpitant qu’un thriller. À ceci près que celui-là est réel.

Ne t’endors pas – Stacy Willingham

Aujourd’hui, je vous parle d’un livre à côté duquel j’ai failli passer ! Simplement parce que j’avais la tête ailleurs et que ce n’était pas le moment de le lire. Mais qui est, en fait, le digne petit frère d’un coup de cœur !

J’adore Stacy Willingham alors que je pensais la détester. Une lueur dans la nuit se présentait comme un roman pas fou, il a été l’une de mes meilleures lectures de cette année. Ne t’endors pas allait donc être le livre qui allait transformer l’essai ou laisser penser à un coup de chance.

Crevons l’abcès tout de suite, même si il est (très) légèrement en dessous du précédent, j’ai adoré ce roman (et ce n’est pas une suite!). Stacy Willingham possède ce petit truc d’écriture de te donner TOUS les éléments de la solution, tout en les noyant suffisamment dans son intrigue pour qu’on n’y prête pas attention et qu’ils ne prennent sens qu’à la toute fin. Rien n’est laissé au hasard. Mais, tout comme l’héroïne, tout ce qui est sous ton nez, tu ne le verras pas.

J’ai adoré chaque personnages. Tous humain. Tous faillibles, remplis de défaut et soupçonnables par le simple fait de leur existence. Ils ont ce petit truc qui les rend réels.

Ne t’endors pas est un roman qui ne va pas chercher du côté block buster, ou même thriller. Ce roman est un polar, qui s’installe, qui mystifie et qui t’entraîne dans une spirale policière sans répit. Ce n’est pas haletant, mais ce n’est pas plat. Stacy willingham maîtrise son roman.

Isabelle Drake, son personnage, explique, lors de son exposé à TrueCrime, que « personne n’a envie de se sentir trop mal à l’aise », expliquant qu’il est nécessaire d’intégrer des parties plus légères à une histoire oppressante pour permettre la détente. L’autrice utilise son propre conseil dans ce roman. Te plongeant dans le cauchemar de son personnage puis revenant à des anecdotes et tranche de vie plus joyeuse, sans pour autant perdre le rythme.

On ne parle pas assez du moment de lecture. Quelquefois, ce n’est pas le bon. L’esprit concentré sur un autre roman, un film qu’on a envie de voir, une musique qu’on veut écouter, on risque de passer à côté de bonnes histoires. Ça a failli m’arriver avec ce roman. Heureusement que je l’ai laissé reposer un peu. Parce que, tout comme « une lueur dans la nuit », c’est un roman qui me fait dire que Stacy Willingham est définitivement un nom a suivre.

Kill the rich ! – Anonyme

Vous voyez ce genre de série dans laquelle vous allez à reculons et qui devient pourtant votre série préférée avec le temps ? Bah la saga du bourbon kid, c’est un peu cet ordre d’idée. J’ai dévoré chaque tome et ce petit dernier ne fait pas exception à la règle. Aujourd’hui, tu l’auras compris, je te parle de Kill the rich, de mon anonyme préféré. Et clairement, j’aurais jamais cru que j’aurais tant envie de rencontrer quelqu’un qui ne veut pas qu’on le rencontre. 

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Body Language – A. K. Turner

Plop, ami lecteur !

Je t’ai sûrement déjà parlé de ces romans qui arrivent dans ta vie sans forcément qu’on s’y attende, voir qu’on en ait envie. Eh bien, laisse-moi aujourd’hui te parler d’un roman qui rentre dans cette catégorie (bon même si je m’attendais à sa lecture vu qu’il traîne dans ma wishlist depuis un certain temps…)

Aujourd’hui, je te parle de

Body language

De A. K. Turner

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