Les cicatrices de la nuit – Alexandre Galien

Il y a quelques temps, j’ai vu passer sur instagram « Soleil Levant » d’Alexandre Galien. Il m’a alors alpagué par un résumé assez intriguant et des avis assez positifs sur les réseaux. Une fois n’est pas coutume, je me suis empressé d’aller à la bibliothèque pour essayer de l’emprunter. Et là, deux choses se sont produites. D’abord, j’ai râlé parce qu’il n’était pas dispo. Ensuite, j’ai eu moment de calme quand j’ai vu qu’il s’agissait d’une suite. Parce que « Soleil levant » est en effet un tome de la série du Commandant Valmy. Et si en soi, il est toujours possible de rattraper une série, j’ai bien lire dans l’ordre si l’occasion se présente.

En l’occurrence, elle s’est présentée. Et aujourd’hui je vous parle du livre « Les cicatrices de la nuit » d’Alexandre Galien, premier tome de la saga Valmy

Résumé de l’éditeur

En se faisant muter à la brigade criminelle après vingt ans de « Mondaine », le commandant Philippe Valmy espérait s’éloigner des bars et des boîtes où il restait jusqu’à l’aube, et ainsi sauver son mariage. Mais quand il découvre que la victime de sa première affaire de meurtre est une de ses anciennes indics, il comprend tout de suite qu’il va devoir replonger dans les eaux troubles du Paris nocturne. Pour le pire. Les cicatrices de la nuit sont de celles qui ne s’effacent pas…

Ce moment où tu es dans une bonne série…

En ce moment, je ne sais pas trop pourquoi, mais j’enchaîne les bonnes lectures. Et chacune des lectures suivantes me font un effet étrange, comme si toutes les bonnes lectures préparaient une descente avec une lecture vraiment (mais vraiment) pourrie. Ce roman, « Les cicatrices de la nuit », passait après « 30 secondes » (une bombe), « l’embuscade » (une autre bombe) et « te tenir la main pendant que tout brûle » (bon vous avez compris…). Aussi, sa lecture m’a fait peur. D’autant que commencer le récit par la fin peut être assez casse gueule. On sait où l’on va arriver, mais pas forcément comment. Dans celui-là, c’est l’aspect mi-figue mi-raisin. Ça a été à la fois efficace et très (trop?) prévisible. La faute à des clichés bien trop présent dans les romans policiers. Parce que oui, si certains personnages sortent du lot (l’antagoniste en tête, véritable Hans Gruber littéraire), d’autres sont beaucoup trop dans l’esprit du vu et revu. Et je pense que peut être, à certaines occasions, ça aurait pu être évité. Par contre, passé ce petit bémol, le roman n’a rien à jalousé à mes précédentes lectures, parce qu’il s’est avéré tout aussi bon.

… et que tu te tapes une immersion en brigade criminelle

D’accord, l’histoire est classique. Celle du flic qui traque le tueur en série ayant tué une personne plus ou moins proche de lui. Par contre, l’immersion dans la brigade est totale, jusqu’à la façon de parler et d’agir des enquêteurs. Un aspect immersif qui ne paraît pas si étonnant quand on apprend derrière que l’auteur fait partie de ces flics qui se sont mis à l’écriture, ayant été lui-même intégré à la direction régionale de la police judiciaire. Ne vous attendez pas du coup à un gros scénario hollywoodien. Ici, c’est poisseux, c’est sombre, c’est du polar pur jus. Le tout dans un style extrêmement fluide ce qui rends le roman à la fois addictif et rapide à lire, sans temps mort. De plus, les chapitres sont courts donc très facile à enchaîner et alterne entre le côté policier et le côté tueur. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé ce dernier. Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu un tueur aussi froid, sans tant d’hésitation à tuer. Ici, on est sur du niveau Hans Gruber. Je veux te tuer, je te tuerai. Point, merci au revoir. Et même malgré ce résumé très simplifié de la mentalité de l’antagoniste, l’histoire est capable de réserver quelques surprises, et de laisser le lecteur en face d’une lecture à la fois divertissante et intrigante, même sans être forcément la plus mémorable de l’année.

Le mot de la fin

Malgré une allure classique, « Les cicatrices de la nuit » rempli le contrat. C’est divertissant, frais et assez surprenant. C’est l’un des romans idéals à conseiller à quelqu’un qui veut se lancer dans le polar sans taper directement dans le sanguinolent. Pour ma part, j’ai tiré énormément de plaisir avec cette lecture. Je ne sais pas encore à quel point elle m’aura marqué mais une chose est sûre, je lirai la suite avec plaisir.

Ah et au fait, je vous avais dit que si le style du bonhomme vous plaisait, il avait déjà publié deux autres romans à quatre mains? C’est en effet Alexandre Galien qui se cache sous 50% du pseudo Alex Laloue, auteur de « à corps perdu » et « Comme des bleus ». Et si vous ne les avez pas lus, allez jeter un oeil, on reste dans le même style de premier roman idéal pour se lancer dans le polar.

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